The season to be jolly

Publié le 18 Novembre 2014

Il y a des gens comme mon estimé confrère Movieslayer qui vont voir un film au cinéma et qui en font une super critique éclairée. Je suis allée voir récemment Le Passeur (The Giver) et Interstellar, et voici ce que j’en ai retenu :

Dans Interstellar, ce bon Matthew explique à sa fille qu’il se barre à l’autre bout de l’univers sans certitude de retour tout simplement parce qu’il en a profondément envie, même si elle va lui manquer. Il dit que quand on fait des enfants, on a tendance à devenir leur fantôme, à n’être que des acteurs de leur histoire. On perd sa propre vie de vue, on devient des personnages secondaires. Pourtant on reste des individus à part entière avec des rêves plus gros que nous. Faut-il les poursuivre quand même ? Moi j’aurais fait comme Matthew, mais il faut dire que sa fille m’énervait depuis le début du film.

Dans Le Passeur, un vieux monsieur transmet à son successeur les meilleurs moments de l’humanité via des souvenirs. Que sont-ils, en vrac : faire de la luge. Glander sur un bateau au milieu de l’océan, au moment du coucher du soleil. Se marier à la campagne (et visiblement au 18eme siècle). Ces flash sont censés symboliser les moments les plus agréables d’une vie humaine, des moments de bonheur intense et de joie pure. Si on oublie le mariage d’époque qui malheureusement va être difficile à vivre en 2014, je me rends compte qu’il serait difficile dans ma vie aujourd’hui de trouver un moment à isoler et à transmettre aux générations futures. La douce sonnerie des wagons de la ligne 7 le matin ? Les trottoirs tout gris de Paris. Faire la vaisselle un samedi soir parce que ça fait un mois et demi qu’on y a pas touché. Du coup, je crois qu’il me faudrait injecter un peu de joie dans tout ça, un peu de légèreté et un peu d’amour (universel).

Ça ne me ferait pas de mal, vu que je suis un peu tristoune présentement. Je sais que c’est le lot de pas mal de gens en ce beau mois de Novembre 2014, qui s’annonce d’ores et déjà comme un grand millésime de la lose. C’est comme si une chape de plomb se traînait au-dessus de Paris, en tous cas au-dessus de la boutique. Il n’y a pas grand monde, il fait nuit à seize heures, la rue n’est pas illuminée, j’ai l’impression d’être au fond d’un chaudron. Je me traîne une sorte de fatigue chronique, entièrement due à moi-même puisque je persiste à essayer de Skyper de temps en temps avec un individu qui n’a pas de boulot et le rythme biologique d’une chouette, ce qui fait que je me couche parfois à cinq heures du matin en semaine. Chez moi, le lien entre le moral et le sommeil est immédiat, quasiment aussi direct que celui entre ne pas boire assez et avoir une cystite, alors je reste toute grognonne au milieu de mes culottes à voir tout en noir. Une attitude constructive qui me mènera loin.

J’ai trouvé ce truc assez chouette sur les Internets : http://ask.fm/OndeeJeunePH

Ça te permet de poser tes questions anonymement à une pharmacienne. Ça m’aurait bien servi la fois où je me suis retrouvée à appeler la ligne d’urgence du Planning Familial parce que j’avais oublié un comprimé de pilule… Sinon tu peux aussi poser tes questions directement à ton pharmacien/ta pharmacienne, sauf si tu as la même que moi. L’autre fois j’y allais pour une histoire de vagin (pour résumer) et elle n’arrêtait pas de me dire de parler plus fort au comptoir bondé, alors j’ai fini par hurler « Voilà, j’ai eu mes règles il y a trois jours… » Au moins, cette fois, tout le monde avait entendu.

Mon appart est dans un état ahurissant, qui me renvoie aux heures les plus sombres de ma vie étudiante. Il y a des fringues partout sur le sol, des choses qui pourrissent dans le frigo et des sacs poubelles un peu partout. Pourquoi je laisse mon bordel me dépasser comme ça ? Pourquoi je ne le contrôle pas ? Il va quand même falloir que je me décide à ranger un de ces quatre, mais en fait mes rares heures passées chez moi en ce moment, je les consacre bêtement à Skyper ou à jouer à Fantasy Life sur ma Nintendo DS, donc je ne peux m’en prendre qu’à moi-même.

C’est un peu ma devise de Novembre, ça : y’a plus qu’à, fais ci, fais ça, mais bouge-toi. Ce coaching personnel du pauvre, prodigué par moi vis-à-vis de moi-même, atteint malheureusement ses limites. Je me fais des doigts d’honneur et j’envoie tout valser pour glander dans mon lit (sauf au travail où je m’oblige à tenir ma to do list, sinon le découragement est proche).

Liste des choses réjouissantes à venir cela dit :

- La diffusion en boucle de chants de Noël à la boutique

- Une participation à un calendrier de nu début Décembre (je ne sais pas trop pourquoi j’ai dit oui, mais ça va être cool)

- Des dîners ou soirées entre amis

- La semaine de vacances à Noël

- Monter d’un niveau dans Fantasy Life (que celui qui n’a jamais passé deux heures sur Candy Crush me jette la première pierre)

- Acheter des Ferrero Rocher parce que c’est bientôt Noël (ne cherchez pas, c’est d’une logique implacable)

- Dormir. Bientôt. Peut-être même suffisamment.

Hugs, cœurs et tourterelles sur vous les amis. Quand est ce qu’on va se boire un petit vin chaud ?

Rédigé par Nombre Premier

Publié dans #Ma life

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Cette réflexion dans Interstellar est une vraie question sur la parentalité... mais je n'ai pas la réponse, même si mes rêves me poursuivent encore... L'humeur de novembre... Moi qui voyage beaucoup, notamment en milieu tropical, je suis toujours surpris de voir comment les Occidentaux vivant en milieu tempérés sont tributaires des changements de saison pour leur humeur et les couleurs des vêtements. Même si je n'aime pas spécialement le froid et le gris, ces changements font se sentir vivant je trouve... Quant au moral... qui a décrété qu'on devait toujours être à 100 %, le sourire jusqu'aux oreilles, avec la patate (et l'appart rangé) ? Ceux qui le sont me donnent l'impression de cacher quelque chose...
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