4 conseils pour survivre à l'apocalypse

Publié le 26 Juillet 2011

Je sais, 2012, ce n'est pas pour tout de suite, même si certains commencent déjà à s'y préparer (cf le Breton dans l'émission Tellement vrai d'NRJ 12 qui construit un bunker en sacs de sable sur la plage). Mais on n'est jamais trop prudent! Survivre à l'apocalypse, ça paraît difficile (définition: fin du monde, selon le Larousse). Pourtant, avec quelques grammes de bon sens, un peu d'esprit pratique et en suivant mes conseils éclairés, rien de plus simple!

 

Conseil n°1: bien identifier le type d'apocalypse auquel on a affaire

 

S'agirait pas de mourir bêtement dès le début, sans avoir rien compris à ce qu'il se passe. Déjà, savoir reconnaître que l'apocalypse est en train d'avoir lieu (ou a eu lieu, et puis vous l'avez ratée parce que vous regardiez la nouvelle saison d'Entourage avec vos écouteurs sur les oreilles). Le ciel s'obscurcit/s'éclaircit/change de couleur, il fait super froid ou super chaud, la pluie est tellement acide qu'elle fait des trous dans vos habits? Une apocalypse pourrait bien être sur le point de vous tomber sur le nez. Au choix: météorite, pluie de cendres, pluie acide, inversion des pôles magnétiques… Attention, certains phénomènes naturels ne sont repérables que localement: explosion volcanique, tsunami, et parfois sans vrais signes avant-coureurs (tremblement de terre). Une idée: avoir parmi ses amis quelqu'un qui travaille sur les risques environnementaux, de préférence pour une cellule "de crise" officielle type CIA, gouvernement… Il pourra vous prévenir en avant-première que le monde n'existera plus dans deux jours.

 

Dans le cas où rien ne vous a mis la puce à l'oreille en partant au bureau ce matin, observez attentivement par la fenêtre. Les animaux ont l'air anxieux, nerveux, ils se font pipi dessus? Invasion extraterrestre à l'horizon, comme nous l'apprend le film Signes. Les gens klaxonnent, sont pendus au téléphone, le trafic est ralenti, les transports en commun sans dessus dessous? Il s'est passé quelque chose quelque part, chacun essaie de joindre et de rejoindre ses proches, voire de fuir une menace. Résistez à l'appel de votre Clio, vous allez juste finir coincé dans les bouchons sur le périph, remember Independence Day et la scène du tunnel en feu. Petite précision: des milliers de voitures pare-choc contre pare-choc, des trains bondés et des avions en retard ne peuvent pas constituer des signes définitifs d'apocalypse. Il est très possible qu'on soit juste vendredi soir, en juillet-août ou qu'il y ait des grèves RATP/SNCF/transporteurs aériens.

 

Certains indices sont cependant valables dans de nombreux cas de figures: éclats de voix, hurlements, coups de feu, bruits divers mais chaotiques? Ou au contraire, silence de mort? C'est louche. Pas de réseau, ou réseau saturé? Bizarre. Coupure d'électricité étendue et longue durée? Etrange. Vous sortez de chez vous et il n'y a personne dans la rue, les magasins sont fermés et pourtant ce n'est pas dimanche? Aie. Ballet d'appareils militaires au-dessus de votre tête, soldats en tenue qui courent dans les rues? Ouille. Allocution du Président pour dire que tout va bien? You are so doomed. Maintenant qu'il est avéré que le monde vit une apocalypse, essayez de récupérer le maximum d'indices sur la situation, grâce à Jean-Pierre Pernaut, 20minutes.fr ou simplement vos yeux aiguisés. On n'adopte pas la même stratégie pour affronter une épidémie de zombies ou un hiver nucléaire. Heureusement, quelques grands principes sont valables en toute situation.

 

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Méfiez-vous des cavaliers encagoulés. Surtout lorsqu'ils sont quatre.

 

Conseil n°2: avoir un plan

 

Un plan, c'est classe. C'est rassurant, solide, concret. Vous le sentez bien, deux choix s'offrent à vous: partir vous mettre à l'abri ou rester sur place et vous mettre à l'abri. Moi, j'irai plutôt à la campagne. Il y a moins de monde, donc moins de risques de tomber sur un zombie ou des survivants devenus cannibales (comme dans The Road). Vous serez tranquille, là-bas, à faire pousser vos petits légumes transgéniques et à élever vos vaches que vous saignerez vous-même. Et puis, la nature, c'est quand même de l'eau (choisir un lieu près d'un puits ou d'un cours d'eau), du bois, des trucs naturels qui peuvent se révéler utiles… Et puis la ville, sans électricité pour faire marcher le métro, l'ascenseur ou le digicode, une fois qu'il n'y a plus de bouffe au Shoppi et que vous avez fini de lire Cosmo, c'est pas ouf… Disons que vous vous êtes décidé: vous allez tenter de rejoindre à pied (faute d'autre solution) la ferme de votre Mémé Jeanette, dans le Languedoc. Dans Ravage, de Barjavel, le héros François quitte Paris à cheval. A tenter si vous habitez près de Longchamp.

 

Attention, en situation de crise, les gens qui ont des plans attirent les autres gens, qui eux sont super flippés et ne savent pas quoi faire. A vous de voir si vous voulez vous entourer de gros boulets qui vous ralentissent, mais qui peuvent aussi servir de main d'œuvre ou de réserve de nourriture. A la limite, essayez de prendre vos proches avec vous (sauf s'ils sont relous et que vous vous êtes toujours demandé pourquoi on ne choisit pas sa famille), et une ou deux personnes du sexe opposé, pour assurer la reproduction de l'espèce. Une suffit a priori, la seconde est un plan de secours en cas de décès de la première, ou pour faire un plan à trois.

 

Conseil n°3: faire des réserves intelligentes

 

Si votre plan c'est de quitter les lieux à pied, il est illusoire d'emporter avec vous plus de trois bouteilles d'eau et quelques aliments nourrissants, que l'on peut manger cru (pain, jambon, fromage, M&M, chips goût poulet rôti…) Mais si vous entendez rester et résister, comme Will Smith dans Je suis une légende, il est temps d'amasser du matériel. D'abord, de quoi survivre sans électricité: réchaud à gaz et ses bonbonnes, chargeur de batterie solaire, piles, générateur électrique, filtre pour l'eau… Puis des vivres: boîtes de conserve (ne pas oublier l'ouvre-boîte, ce serait ballot), bouteilles d'eau, aliments lyophilisés/en poudre/séchés/sous vide… Dépêchez-vous de constituer vos réserves avant que vos voisins n'aient la même idée que vous. Mais surtout, n'en parlez à personne: sinon toutes les cigales du quartier vont venir toquer chez vous, la fourmi. Ou plus probablement, défoncer votre porte et vous zigouiller avant d'attaquer votre Munster. Enfin, pensez aux produits de base, toujours pratiques: Sopalin, papier toilette, ampoules, ciseaux, pansements… Et aux éléments "spécial survie": outils, cordes, sac de couchage, couteau suisse, talkie walkie, lampe torche… S'il y a une arme à feu qui traîne, n'hésitez pas à la récupérer, elle peut toujours servir!

 

Conseil n°4: be a better you

 

C'est marrant, mais la plupart des gens, quand ils apprennent que c'est l'apocalypse, ils se croient tout permis sous prétexte que c'est la fin du monde. Alors ils pillent, ils violent, ils tuent, ils tyrannisent et même ils ne font plus leur tri sélectif correctement… Tss. N'ont-ils donc rien retenu de tous les films hollywoodiens ou des bons bouquins de science-fiction? Le gentil gagne à la fin. C'est pas compliqué, quand même. Et le gentil, c'est celui qui arrive à garder sa part d'humanité, envers et contre tous. Celui qui ne perd pas confiance en son prochain, qui continue d'aider les autres de façon désintéressée, qui garde espoir en l'avenir et qui promeut des valeurs traditionnelles qui ont fait leurs preuves comme le travail, la famille, la patrie…  Donc par pitié, ne faîtes pas n'importe quoi. Trouvez-vous une petite ferme abandonnée dans une région reculée et mettez-vous à travailler la terre et élever des bêtes. Comme ça vous serez bien nourri, et vous pourrez commencer à nourrir d'autres gens, pour former une communauté. Organisez votre défense pour ne jamais être pris au dépourvu, en cas de possible attaque ennemie. Reproduisez-vous massivement pour repeupler notre belle planète de personnes raisonnables. Ne cogitez pas trop, apprenez à profiter des plaisirs simples de la nature. Et si vraiment c'est trop chiant, essayez au moins de mourir en martyr, en sauvant d'autres clampins qui passaient par là. Un peu de panache, quoi.

 

Vous voilà un peu mieux armé pour affronter toute crise planétaire à venir, zombies, météorite, invasion extra-terrestre (en attendant Super 8 début Août), éruption de volcan  géant… 

 

Mais un monde sans Internet vaut-il encore la peine de vivre?

Rédigé par nombrepremier

Publié dans #Considérations diverses

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