Glamour Cosmo etc (12)

Publié le 7 Mai 2013

Hola les amis, j’espère que vous allez bien en ce début de non-printemps. Pour ma part tout roule, pas de vol, d’agression ou de mec qui essaie des strings à la boutique, donc globalement tout va bien. Juste une petite annulation de week-end londonien à la dernière minute parce que les finances ne suivent pas (encore). J’ai tout même sorti cinq euros de ma poche pour acheter les derniers magazines féminins, histoire de me tenir au courant des dernières inepties en matière de filles. Je vous propose un petit tour d’horizon de la moisson de ce mois-ci, avant que vous vous envoliez pour vos longs week-ends respectifs !

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Commençons par l’indéboulonnable Cosmo. A noter que j’ai perdu le magazine papier, il ne me reste plus que le supplément du mois, le Spécial Love. Sous-titre du supplément : On a toutes besoin d’amour ! 36 pages pour vivre l’amour à ma façon. C’est beau comme du Marc Lévy. Tout d’abord, un test : Qu’est-ce qui vous rend amoureuse ? Avec ce sous-titre : Bien sûr, ce garçon y est pour beaucoup. Mais pourquoi êtes-vous amoureuse ? Quel est votre déclic secret ? Ben, le fameux garçon? Eh bien non : à en croire les résultats du test, les femmes suivent de grands schémas amoureux qu’elles reproduisent sans fin. Ce qui vous rend amoureuse, c’est la difficulté / la sécurité / l’inédit. Mes réponses aux questions me font tomber dans la catégorie Sécurité : vous voyez votre couple comme un cocon où vous abriter en cas de problème et la seule présence de l’autre suffit à vous rassurer. Evidemment, Cosmo, je te rappelle qu’on a de grandes chances de vivre une apocalypse de zombies un de ces quatre, alors mieux vaut choisir quelqu’un sur qui on peut compter.

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Ensuite, un article intitulé J’ai un rencard, je flippe. J’ai 25 ans, un rencard demain, et comme d’hab, je flippe. Vous pareil ? Moi tout pareil, Cosmo. Je flippe depuis que j’ai quinze ans et je flipperai jusqu’à mes soixante-dix, dans cette situation. Cas par cas, on analyse ce qui nous fait peur et comment lutter (J’ai pas eu de rencard depuis un bail, J’ai peur de briser le lien qu’on a tissé sur le Net, Je suis surexcitée…) Pourquoi pas. Petite anecdote : la fille qui illustre l’article porte des collants rose fluo. Pour un premier rendez-vous. J’ai bien envie de faire pareil, tiens.

Passons aux Tops et flops de la vie à deux. Du genre : Top, j’ai un homme galant à la maison (qui ouvre les pots de confiture). Flop : je suis obligée de fréquenter sa belle-famille. Top : mon mec est une bête de mode et il m’a relookée ! Flop : Mon mec parle trop et me gâche les prime de la Nouvelle Star. Je ne sais pas trop quoi dire. Je me sens un peu assommée par tant de clichés, de légèreté et de pétillant affectés. Passons à l’article suivant : Notre code sexuel. Il n’y a pas que les regards qui en disent long : pour parler sexe, on a nos mots, nos messages secrets. Et ceux-là, on n’est que tous les deux à savoir les déchiffrer. Ah oui, moi c’est pareil. Pour parler de son sexe, je dis son perlimpinpin, et pour parler de mes seins je dis mes melons d’amour. Comment, vous aussi vous dîtes ça ? En gros, il s’agit d’un festival d’anecdotes plus mignoniaises les unes que les autres, qui passent en revue la sale habitude qu’ont les couples de se faire de gros clins d’œil en public en pensant que personne ne comprend leur langage codé. Des exemples : On aimerait avoir un bébé, alors j’ai téléchargé l’appli Period Tracker qui permet de suivre le cycle menstruel grâce à une sorte de calendrier. (joli placement produit !) Quand on fait l’amour, on le marque, au jour J, d’un petit cœur rouge. Alors maintenant, on n’a plus envie de « faire l’amour ». On a envie de « faire un petit cœur ». Et envie de baiser, vous avez toujours envie ? Ou bien : « J’ai mes règles », je trouve ça moche. Alors je dis « J’ai mes coquelicots », c’est moins cash. Pitié. Je parie que cette fille a liké la page sur Facebook intitulée Je suis une princesse, je pète des paillettes et rote des confettis.

Passons au dossier Six filles, six façons d’aimer, sous la forme de six portraits de jeunes femmes en couple. Rien de bien palpitant. Puis l’éternel Premier rendez-vous ? Les astuces beauté qui les font craquer. Oui, tous comme ça d’un coup, c’est comme une arme chimique, ça touche tous les mecs indifféremment. Première astuce : Je relève mes cheveux façon « ils font ça tout seuls ». Plus d’explications : En dévoilant la nuque, les cheveux relevés invitent au baiser dans le cou. Attention, pas question de se « faire un chignon » bun « Black Swan » (tout le monde a compris cette phrase ?) trop strict, ou un chignon banane, trop dame. Quant aux attaches rigolotes, motif Hello Kitty : est ce bien le moment de jouer les petites filles ? Oui, je vous le demande : Est-ce bien le moment ? Faut grandir un peu ma princesse ! Aïe, désolée, j’ai mal aux ventres parce que j’ai mes coquelicots.

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Franchement, il est impossible de s’y retrouver dans cette avalanche de conseils : Ce qu’on veut, c’est qu’il voit nos yeux. Non, moi je veux qu’il voit mes seins, c’est pour ça que j’ai mis un énorme décolleté. Attention au gloss : il fait des lèvres gourmandes, mais peut coller et poisser. Prudence aussi avec le rouge rouge, nous, on peut trouver ça fatal et lui trop dame. Bon, donc on fait comment, on met notre baume de protection pour le ski ? Ah non : Ils adorent les nuances qui vont des fruits rouges jusqu’aux effets lèvres mordillées. Il suffit ensuite de les adapter à nos « lipsticks tics ». WTF ? Et dire qu’au lieu de mater Game of Thrones, de lire un roman ou d’écouter leur groupe de musique préféré, des ados de dix-sept ans perdent du temps à essayer de décoder ces phrases. Ca me fait mal dans mon petit cœur, tiens. Dernier conseil : Les vernis qui s’écaillent, c’est niet, les rouges, comme c’est hyper sexy, on les garde pour quand on se connaît… très bien ! Quant aux patchs à ongles façon croco, les strass, les effets de matières et le fluo, on oublie momentanément. Donc tout ce que laisse transparaître une quelconque originalité, travaillée ou non, on oublie. Dix ongles au carré, bien limés, sans petites peaux qui dépassent, vernis mais pas flashy. Sinon, la police des ongles va venir te rendre visite, juste avant la police de la cellulite et après la police des dents blanches.

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Puis, les 12 décisions qui ont fait mon couple. Parmi celles-ci : J’ai changé mon statut Facebook. Sadly triste.

Allez, fini Cosmo pour aujourd’hui, passons à notre ami Glamour et à sa belle couverture aux tons verts.

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Ca commençait bien, pourtant. L’édito : C’est une bataille des genres qui n’en finira jamais. Les filles qui se sont émancipées et qui cherchent toujours le Prince charmant. Les garçons qui sont un peu perdus du coup. Mais la conclusion : Laissons les hommes être ce qu’ils ont toujours été, avec leur trop-plein de testostérone. Laissons-les surtout nous dire « je t’aime » sans risquer de se prendre une vanne. Et abandonnons les filles à leurs paradoxes. Oui, c’est une bonne idée ça. Laissons les mecs continuer à ne pas réfléchir sur eux, leurs envies ou leurs actions. Et tant pis pour les filles, qu’elles se débrouillent avec ce jaillissement de testostérone. Ca augure de bien beaux lendemains.

Passons sur la petite chronique du rigolo de la bande, un dénommé Tom qui répond aux questions des lectrices sans langue de bois. Depuis que j’ai vu sa tête de hipster à lunettes, j’ai l’impression que c’est l’un de mes potes geek branchés qui répond, ça me fait bizarre. Je dois vous préciser que récemment, Glamour a fait peau neuve : il y a environ douze mille publicités de plus et environ huit fois moins de contenu un tant soit peu pertinent. Une vraie réussite, donc.

Dans la série d’articles Génération Glamour, on commence par parler des Fab Lab où l’on peut créer ses propres objets. Pourquoi pas, je valide. Le syndrome du mois : No sex, c’est le new chic ! Apparemment, il est devenu tendance de ne plus perdre du temps avec le sexe, la drague et compagnie, pour mieux se concentrer sur ses projets d’entreprenariat, de blog, de musique… (je ne me sens évidemment pas du tout concernée). Des filles témoignent pour dire que depuis qu’elles ont arrêté de courir après le sexe, elles ne galèrent plus professionnellement, elles ont plein de temps et d’énergie pour leurs activités diverses, et elles se sentent revivre. Mais elles se masturbent frénétiquement. Non j’en sais rien, je viens de l’inventer.

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Ensuite, Mission (im)possible : trois portraits de gens qui ont réalisé leurs projets les plus fous sans trop de moyens. Un défilé de mode pour trois mille euros, devenir propriétaires d’un théâtre, ouvrir un pop up store… Inspirant, potentiellement. Puis, la grosse enquête du mois : Où sont les hommes ? Ils sont OK pour que leur nana gagne plus qu’eux, inventent des excuses pour ne pas coucher, portent des leggings… Les hommes sont-ils paumés ? Non, ils sont juste en train de muter. Ok, donc on ne parle donc pas de la majorité des hommes, mais bien d’une écrasante minorité circonscrite principalement à quelques arrondissements de Paris. L’article s’ouvre sur le bouquin d’Hanna Rosin dont je vous avais déjà parlé, The end of men (and the rise of women). Et la conclusion de Glamour est la même que celle d’Hanna : les hommes ne peuvent pas lutter contre cette mutation de la société. Mais ils peuvent profiter des avantages qu’elle offre, en réinvestissant des domaines, des attitudes et des métiers jusque-là estampillés « féminins ». Et aussi, apparemment, en s’épilant intégralement, en portant des leggins et en se faisant opérer des seins pour enlever leur excédent mammaire.

Et après ? Ben, après, c’est de la pub. Ou de la pub déguisée. Des listes et des listes de trucs trop cools, trop beaux, trop chers, trop à la mode. Des tendances par paquets de mille et des accessoires comme s’il en pleuvait. Le print charmant. Démo dénim. Arty time. Pretty Preppy. Métal fusion. Zip vs œillets. Même chose pour la beauté : du maquillage jusqu’à ne plus savoir quoi maquiller avec. Ultra lips. La Frange pour toutes ? Ô mon pinceau. La cosméto dopante. Et puis, en fin de magazine, un article annoncé en couverture : Prête pour la drague à l’américaine ? A l’américaine, à l’arménienne ou à la péruvienne, balance ta sauce mon petit Glamour, tu m’intéresses. Sauf que, dans The Rules, bestseller américain traduit dans 27 langues et vendu à deux millions d’exemplaires, si les temps changent, des schémas préhistoriques demeurent : l’homme est un chasseur qui doit choisir sa femelle. Cette dernière doit commencer par se dérober pour s’assurer l’intérêt de son mâle. Encore ce vieux ramassis de clichés ? Mais il paraît que Beyoncé a attrapé Jay-Z dans ses filets grâce à ce bouquin. Alors Glamour reprend point par point les grandes lignes du livre. Et, devinez quoi cher lecteur : il les détruit !!! Comme je vous le dis ! Ca mérite bien trois points d’exclamation. Oh Glamour, c’est beau de te voir grandir : c’est comme si tu sortais ta première dent. Il y a encore du chemin à faire, mais ça m’émeut tout de même de voir que tu arrêtes parfois de te comporter comme une dinde.  

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Je préfère ne pas ouvrir Biba pour en rester sur cette riante impression. Très bons jours fériés à vous chers amis. Je ferme boutique aussi !

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(oui, j'ai une période 30rock)

Rédigé par Nombre Premier

Publié dans #Glamour Cosmo etc

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