Jokes & Boobies

Le mardi, c’est proverbes et autres dictons (et confit de canard à la cantine). Aujourd’hui : Femme qui rit, à moitié dans son lit. Question intelligente d’un spécimen mâle doté d’un énorme… sens de l’humour bien sûr : « C’est quoi, l’autre moitié ? » Bah oui, ce serait dommage que la fille s’en aille après avoir mis une demi-fesse sous les draps. Tentons d’y répondre. Eliminons d'emblée tout ce qui surpasse le sens de l’humour en termes d’efficacité pour convaincre la fille à venir faire la sieste. Entre autres : l’argent, la beauté, le pouvoir… Quand on s’appelle Hugh Hefner, George Clooney ou Berlusconi, on n’a pas besoin d’être drôle pour coucher (mais DSK devrait peut-être essayer cette technique, parce que le reste, ça n’a pas l’air de bien marcher). Ce proverbe concerne plutôt les hommes qui peuplent notre quotidien (et qui n’ont pas déjà fait quinze liftings, eux). Un mec normal est obligé de miser sur quelque chose pour attirer la fille, et l’humour semble une bonne option. Nous les filles, nous sommes de grandes rigolotes. Vous connaissez la blague du grand mide ? Bon, je m’égare. Alors certes, vous pouvez mimer Super Tomate et un concombre déguisé en la susnommée, mais ce n’est pas obligé. Quelques traits d’esprit, un ou deux rebondissements à propos, des anecdotes bien tournées et un subtil maniement de l’ironie vous garantissent un demi-succès. Les charades, jeux de mots et contrepèteries sont en option (sachez vous adapter à votre public).

Autre facteur à prendre en compte : l’humour ne fonctionne pas avec toutes les filles. Il faut qu’elles soient dotées d’un cerveau en état de marche. Je préfère préciser, au cas où vous comptiez draguer à la morgue. Qu’est ce que je suis drôle aujourd’hui dis donc, on se poile. Après, c’est comme pour le sexe, il faut s’adapter à son partenaire. Selon l’éducation, les goûts culturels et parfois même la nationalité, l’humour peut être différent. Moi par exemple, j’ai bien l’humour anglais un peu absurde ou grinçant : Monthy Python, Ricky Gervais… (Et les lolcats). Je connais plein de gens qui ne trouvent pas ça drôle du tout. Voilà, c’était un exemple perso qui ne servait pas à grand-chose.

Bon, une fois que vous avez trouvé une fille vivante qui comprend vos blagues et que vous faîtes rire, que vous reste-t-il à faire pour conclure (comme dirait JC Dusse) ? Je pars bien sûr du principe que vous êtes également sympa, pas un gros lourd qui fait dix vannes à la seconde. Un type lambda, je vous dis, un mec qui peut discuter un minimum, qui lui a posé quelques questions sur elle et qui est allé lui chercher un verre au bar. Dans ce cas de figure, ma réponse est : soyez viril. Faîtes ressortir l’homme des cavernes qui est en vous. Posez-lui une main sur l’épaule, sur le dos, sur la hanche. Ne la lâchez pas des yeux, frôlez-lui la cuisse, faîtes-lui des compliments gros comme un building. A ce stade-là de la conversation, la fille a déjà déterminé que vous lui plaisez, puisqu’elle rit à vos blagues. Ne reste qu’à mettre les points sur les i en devenant un peu plus tactile, tout en restant dans les limites de la bienséance bien sûr (la prendre fermement par la taille pourquoi pas, la prendre fermement dans votre cave un grand non). Voilà ma réponse aux fameux 50% manquants. Mais si la fougue et le côté sauvage ne marchent pas, je dirai : l’alcool. Deux caïpi et elle rit. Quatre mojitos et 100% du boulot est fait !

Et pour nous les filles, ce proverbe marche-t-il ? Homme qui rit, à moitié dans mon lit ? D’après le Glamour du mois de Novembre, les hommes apprécient les filles qui rient à leurs blagues, mais pas celles qui font des blagues. Ah. Certes, je peux comprendre que l’histoire du têtard qui croyait qu’il était tôt mais il était tard tombe un peu comme un cheveu sur la soupe dans un processus de séduction. Mais quel est le souci avec un humour fin et subtil comme celui évoqué plus haut ? Si le mec ne supporte même pas que la fille ait assez d’indépendance, d’intelligence et de confiance en elle pour être drôle, ce sombre individu ne mérite pas mieux que le porno en 3D (qui doit être assez awesome en fait). Bref, partons du principe que nous considérons des hommes un peu évolués qui aiment bien une fille marrante : c’est quoi, l’autre moitié de la recette magique ?

Réponse de l’intéressé du début de l'article : des boobies.

Oui, le fou au pied bleu se nomme "booby" en anglais. Tout de suite, c'est un peu plus drôle.

Hommes comme femmes, nous n’avons évolué qu’à moitié en fait. Un jour les 50% restants seront peut-être la capacité à résoudre des équations ou à appliquer une philosophie stoïcienne, mais d’ici là, vive les seins et la choppe virile!