Les plaisirs du dimanche
Publié le 18 Juillet 2011
Oyez, oyez ! Je suis au bureau et j’ai laissé les Glamour et autres Cosmo à la maison, mais j’en parlerai bientôt. Girls and Geeks a fait un excellent article sur le sujet il y a quelques jours.
Hier j’ai vu un film assez étonnant : Too Much Pussy. On y suit une troupe éphémère de « travailleuses du sexe » qui se produisent dans le Queer Show à travers l’Europe. Sans surprise vu le titre, la sexualité est partout dans le film, mais jamais le vulgaire. C’est une sexualité féministe, qui enjoint la femme à assumer ses désirs sans se sentir coupable, à se faire plaisir comme elle veut, à connaître son corps et ses envies aussi. Les filles parlent crûment, dans le sens où elles appellent une chatte une chatte, et certaines pratiques évoquées ou filmées peuvent perturber, parce qu’elles n’appartiennent pas à la sexualité « classique ». Mais c’est rafraîchissant de voir le sexe envisagé de façon si peu normée, où rien ne correspond à ce qu’en disent les magazines, les films, et même le porno mainstream. La beauté, le rapport au corps, les rapports de force, l’homosexualité, tout est mis à plat. Ce film donne envie de « faire du sexe », mais surtout d’en parler, d’oser dire « moi j’aime ça, moi je suis comme ça ». Et certaines des performances des showgirls sont vraiment marquantes.
Sinon, dimanche midi, j’ai testé le fameux brunch de B.I.A, Breakfast in America pour les non-initiés. Il faut y aller assez tôt et pas trop nombreux, les deux salles (une au métro Saint-Paul, l’autre à Jussieu) sont très petites. Arrivée à midi et en tête à tête avec le frérot d’association d’école de commerce (longue périphrase, le Frérot donc), nous n’avons attendu que quelques minutes. Pour 16 euros, vous dégustez café et jus d’orange, un « plat chaud » au choix (saucisses/œufs brouillés, omelette au fromage, bacon et œufs pochés…) et enfin des pancakes ou un muffin/donught… Mon omelette au fromage et mes pancakes étaient délicieux, mais l’ambiance du lieu, très animée, n’est pas forcément propice aux longues conversations ou au traînage jusqu’au milieu de l’après-midi… Et pourtant, n’est ce pas là l’essence du brunch ? (questionnement métaphysique) Dans le genre, je préfère Joe Allen, métro Etienne Marcel. Là non plus, pas de réservations, mais c’est plus grand (et il y a une terrasse !) Les serveurs ne sont pas toujours sympathiques, mais pour 20 euros, vous avez un café, un jus, et une grande assiette avec au choix : des bacon&eggs, un cheeseburger, un bagel cream cheese&saumon… Et avec des petits pains de maïs en side dish à partager…Trop miam !
Pour finir sur les brunchs, j’ai découvert récemment une très bonne adresse grâce à une ancienne co-stagiaire. Nous étions ensemble en marketing chez une « major », des tapis rouges et des festivals Sundance plein les yeux. Depuis, elle continue dans le cinéma et moi je suis partie dans une industrie moins glamour (mais plus high-tech). On s’était retrouvé pour un verre après le boulot chez Dédé la Frite, un bar improbable de la rue Montmartre. Happy hour à coups de pintes et de barquettes de frites, une clientèle un peu bobo mais bon enfant, une adresse sympa comme tout ! C’est là que j’en ai découvert une autre, de bonne adresse : Le Fumoir, en face du Louvre. Un brunch délicieux, où pour 23 euros on profite des petits pains à volonté (cannelle, mais, céréales, il y en a pour tous les goûts, accompagnés de confitures) ; puis la formule comprend un plat chaud, soit des œufs Benedict, soit un dos de saumon à l’aneth et ses petites pommes de terre, ainsi que du café et du jus d’orange. Par contre, un conseil d’ami : réservez une semaine à l’avance, c’est extrêmement couru. Il m’est arrivé d’appeler le vendredi midi et le brunch du dimanche était déjà complet !
Bon, tout ça m’a donné faim. C’est un post qui ne parle que de bouffe, et un peu de sexe. Un idéal de vie.