Nobody's in a relationship anymore (2)

Publié le 13 Septembre 2012

Suite à l’article d’hier, j’ai reçu deux sortes de réactions de lecteurs : C’est trop drôle, je me suis reconnu ! et C’est trop déprimant, je pense vraiment que l’on peut être heureux en couple. J’en profite pour répondre ici. Aux premiers : ça me fait chaud au cœur que vous vous soyez reconnus, vu qu’il y a un peu (beaucoup) de vous dedans si vous êtes des amis IRL. Merci de partager vos plans galères et vos dernières histoires avec moi ! Aux seconds : bien sûr que l’on peut être heureux en couple. Le couple reste la grande norme sociale vers laquelle la plupart des gens tendent, parce qu’être deux (et si possible amoureux), ça contribue à rendre globalement plus heureux. Il ne faut voir dans le premier paragraphe qu’une tonne de clichés sur le couple qu’il ne tient qu’à chacun de faire mentir en continuant à se mettre des cuites avec sa moitié ou en ne s’affichant pas in a relationship sur Facebook. Et si vous avez vraiment envie de vous mettre in a relationship, eh bien faîtes-le, pourquoi pas, honnêtement, il y a fort à parier que 80% de vos amis célibataires en rêvent secrètement.

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Cependant, je persiste avec le titre de l’article. Nobody’s in a relationship anymore. Dans le post de lundi sur les magazines féminins, nous avons vu que 81% des trentenaires espèrent passer leur vie avec la même personne. Qu’en est-il des vingtenaires ? Le polyamour et de coparentalité font partie de ces concepts qui se développent tranquillement en proposant des alternatives au couple traditionnel. Parfois, j’en viens à penser que tout le monde va se prendre un gros coup de stress vers trente ans et se caser avec quelqu’un de sympa avec qui procréer au bout de deux ans. Ce qui n’est pas un problème en soi, notez bien. Ou alors, il se peut que mon cercle d’amis (et moi potentiellement) vivions dans un monde à part où être en couple passe après un certain nombre de choses et où être célibataire n’est pas (encore) envisagé comme un problème. L’effet Paris, l’effet école de commerce peut-être, l’effet mes amis enfin (coucou).

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Cependant, je ne peux pas nier que tout de même, malgré nos vies palpitantes, nos apéros en terrasse trop hipsters et nos projets délirants, nous aspirons tous, dans notre grande majorité, à trouver un +1. Pas tout de suite, et pas désespérément, mais on y pense. Certains cherchent, même. Ils galèrent à trouver, pour la plupart. Le gros souci avec le couple, c’est qu’il implique de prendre une décision : décider d’être à deux, de penser à deux, de faire des projets à deux. Cela n’empêche pas de faire des projets et des trucs tout seul, évidemment. Mais c’est comme adopter un chat : tu as beau partir en week-end de folie à Barcelone, il y a un moment le dimanche soir où tu sais que tu dois rentrer parce que tu as promis au chat de revenir le nourrir. Le chat, dans cette habile métaphore, c’est en fait ta moitié. Et même pire, ce n’est pas que tu DOIS nourrir le chat, c’est que tu as ENVIE de revenir retrouver ton chat. C’est là que tu sais que tu es en couple, for real.

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Or il est possible que les compromis autour de l’individualité et l’indépendance que demandent une vie de couple, beaucoup de vingtenaires ne soient pas forcément prêts à les faire, au fond. Qu’ils préfèrent remettre ça à plus tard, parce qu’ils ont l’impression que ça les bride, que le couple, c’est avant tout une contrainte, qu’ils doivent d’abord profiter de leur liberté et qu’ils auront bien le temps de se caser ensuite. Vers trente ans donc, en passant aux choses sérieuses. Point de vue peut-être simpliste et discutable.

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Cela dit, il arrive que tu ne choisisses pas forcément ce qui te tombe dessus. Tu vois ce que je veux dire. Le coup de foudre, c’est elle, c’est lui, ou plus généralement, il est sympa, on se voit de plus en plus souvent, on couche ensemble et sans s’en rendre compte, nous voilà un couple heureux. A ceux-là, je dis : tous mes vœux de bonheur ! C’est quand même cool les sushis tous les deux devant la reprise de TBBT. Le souci, c’est que ces belles histoires n’arrivent pas souvent autour de moi. Par contre, les relations avortées et les plans foireux comme mentionnés hier, ça oui. Est-ce que c’est difficile de rencontrer des gens à Paris ? Est-ce que c’est difficile de rencontrer des gens qui nous plaisent ? Trop de critères et d’exigences ? Trop de doutes ? Trop d’attente aussi, il faut que tout soit parfait, il faut que ce soit potentiellement le bon ou la bonne, sinon je ne me lance pas ? Je ne sais pas. Le fait est qu’il y a à l’heure actuelle autour de moi beaucoup d’appelés et peu d’élus concernant le couple, parmi mes vingt-cinquenaires de copains. Alors rendez-vous dans cinq ans pour voir qui a vu la lumière.

Rédigé par Nombre Premier

Publié dans #Love etc

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