Souviens-toi, l'été dernier
Publié le 15 Juillet 2011
Voilà, on est en été. Je ne l'ai pas vu venir, celui-là. Il faut dire que vu le temps qu'il fait sur Paris un jour sur deux, on se croirait plutôt en novembre. En plus, l'été quand tu travailles, ce n’est pas encore/c’est déjà plus l’été. Et pourtant. Il y a des signes qui ne trompent pas. Même si ces connasses de Parisiennes persistent à mettre des collants noirs en plein mois de juillet, this is summertime, et j’en ai les preuves :
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L’ombre à paupières turquoise
Je rappelle aux lecteurs mâles possiblement interloqués que oui, ce blog est quand même un blog de meuf, mais promis, j’éviterai le sujet des poils et de la pilule. Où en étais-je ? Ah oui, le turquoise. Couleur d’été s’il en est. Pour ceux qui ne visualisent pas bien, l’ombre à paupière, ça se met sur les paupières (!!), et en turquoise, ça donne ça :
Soit un délicat regard au mieux de Dame du lac/Jeune fille de l’eau sous acide, au pire de Barbie K$sha en pleine virée pouffe au Macumba. J’ai décidé de ne plus croire un seul mot du complot établi par les magazines féminins à ce sujet (une fois n’est pas coutume, parce que d’habitude, je fais tout ce qu’ils conseillent). Jugez plutôt : dans le Biba de juillet, la tendance c’est « la paupière lagon ». Idem dans Grazia. Ce à quoi je réponds : tendance, le teint maladif, l’œil éteint, le look années 80 et les regards dubitatifs des collègues de bureau. C’est décidé, je jette ce poudrier acheté au Carrefour près de chez moi quand j’étais en 3eme et qui me fait une belle paupière bleue pailletée. On peut aimer passionnément, puis se lasser, et changer. « On change, quoi. On peut changer », comme le dit Romain Duris dans l’Auberge Espagnole. J’ai changé.
Par contre, maintenant, j’adore les vernis à ongles aux couleurs improbables. Ma dernière acquisition : rose fluo.
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Les moustiques
J’aime l’été. Pourtant été = moustiques, et je hais les moustiques. Même à Paris, au cœur de la jungle urbaine, dans un nuage de pollution tel qu’il parait que seuls les pigeons résistent encore et toujours à la mort par asphyxie, le moustique se balade tranquillou, sans soucy, la trompe au vent et les ailes vrombissantes. Le moustique, c’est comme un mec en afterwork (mais c’est valable aussi pour les meufs) : il a plein de targets, il va tenter sa chance avec toutes, et il va se donner à fond pour les connaitre toutes charnellement (vous avez vu, c’est beau, c’est classe, pourtant il y avait plein de jeux de mots avec pénétrer, bref). Mais contrairement au mec/à la meuf de Régine le jeudi soir, le moustique réussit le plus souvent à conclure. Il s’invite dans mon lit et m’empêche de dormir. Si c’était un beau brun avec un caleçon Scott Pilgrim, je n’aurais rien contre, mais là, je passe huit heures éveillée sous ma couette remontée jusqu’aux cheveux, crevant de chaud, énervée contre l’ensemble du cinquième arrondissement, qui bénéficie sans aucun doute d’une nuit sereine vu que je semble attirer tous les moustiques du coin. Deuxième option : ne jamais ouvrir la fenêtre de tout l’été. Ca se tente.
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Les soldes
Attention, cet indice peut être trompeur ; il y a aussi des soldes d’hiver. Mais là, c’est l’été et H&M, Zara et consoeurs te le jettent au visage, à grands coups d’imprimés fleuris, de bustiers moulants et de sandales bijoux. Toi tu cherches désespéremment des tenues décentes pour le boulot, mais impossible : Paris c’est devenu Ibiza (ou la Grande-Motte, c’est selon). Pas une jupe qui n’arrive plus bas que mi-cuisse. Pas un T-shirt qui n’ait pas une pastèque géante ou un papillon multicolore sur le devant. Pas une chemise qui ait des manches, ou qui se boutonne jusqu’en haut. Vous croyez que je n’ai pas envie d’aller faire des pique-niques jusqu’à plus faim ni soif au Canal Saint Martin, habillée d’un canotier à nœuds roses, d’une robe en dentelle blanche et de Converse usées, comme toute bobo qui se respecte ? Mais mon pauvre ami, il se trouve que je dois bosser pour payer mes futures vacances, et ma boîte n’est pas à ranger dans la catégorie « fun ». Déjà, c’est costume toute la semaine pour les hommes, sauf le vendredi où c’est le délicat « Friday Wear ». Généralement, les mecs enfilent un pantalon qui n’est ni un jean ni un pantalon de costume, gardent la chemise mais tombent la cravate, et débarquent sans baskets mais sans chaussures guindées (valeur sûre : les chaussures de bateau, pour filer direct en week-end à Saint-Malo). Pour les femmes, la marge de manœuvre est heureusement un peu plus large. Tant et si bien qu’aujourd’hui, j’ai tenté ma robe à imprimés petits voiliers rose et bleu, trouvée chez H&M quelques jours auparavant. Et personne n’a remarqué que je transgressais sans peur les Règles et les Normes. Dommage.
Ok, ça ne fait que trois preuves que l'on est en été, mais j’ai cinq épisodes de Game of Thrones à rattraper, je dois filer. Teaser : more on the fascinating subject of girl magazines, dès demain dans votre flux RSS. Fun Fun FUN !