Tranquille à Lille
Publié le 28 Août 2011
Ce week-end, c'était un retour aux sources, là où tant de choses ont commencé: Lille. J'y ai passé deux années étudiantes inoubliables. C'était aussi un week-end "meufs", dans la plus pure tradition de ce type d'évènements (découpage du temps passé ensemble: 40% dédié au papotage, 20% à la cuisine, 20% aux repas, 20% à boire).
Nous avons dégusté de délicieuses moules-frites maison, avec une semaine d'avance sur la braderie. Il faisait à peu près beau! On a joué au Time's Up (et je peux vous dire que décrire ou mimer Nicolas Cage, ce n'est pas de la tarte).
C'est un acteur qui a VRAIMENT besoin d'argent.
On s'est aussi baladé dans le vieux Lille, en respirant un air chargé de nostalgie. Puis nous sommes allées prendre "l'apéro" à vingt heures à notre bar bien-aimé, le Scotlands, où la pinte de Karmeliet est à cinq euros.
Huit filles dans un bar, ça passe rarement inaperçu. Mais là, je crois qu'on a repoussé nos propres limites. Il paraît qu'on nous entendait parler jusque dans les toilettes (à cinq bons mètres et deux portes de notre table). La première pinte était parfaite, comme dans nos souvenirs. Normalement, ensuite, on aurait dû aller dîner. Mais quelqu'un, je ne sais pas qui, a lancé l'idée d'enchaîner avec une deuxième. Idée que nous nous sommes empressées de mettre en pratique.
Mais quand on a voulu commander un mètre de shooters (oui, nous sommes des filles, les shooters multicolores c'est crop mignon), la serveuse nous a répondu "OK mais seulement si vous arrêtez de taper sur la table". Nous avions en effet contracté la fâcheuse habitude, quelque part au cours de la deuxième Karmé, de ponctuer chacune de nos phrases (ou plutôt chacun de nos hurlements) de grandes claques sur la table. Et on a commencé à se compter, aussi. Chacune avait son numéro, de un à huit, et quand la première criait "Un!" à pleine voix, les sept autres enchaînaient, en coeur et bien fort, leur chiffre. Ca avait l'air de beaucoup énerver le reste du bar, venu suivre un match quelconque sur l'écran situé (pas de chance) juste au-dessus de nous. Donc, vexées comme des pous (éméchés) par la remarque de la serveuse, nous nous sommes levées comme une seule femme et avons quitté le Scotlands la tête haute (et le pas assuré).
L'étape suivante devait être le Network, haut lieu de danse et de débauche du centre de Lille (ou pas). Mais quelqu'un, et cette fois je sais qui, a insisté pour passer d'abord "boire un petit verre" à La Plage, un bar dans lequel il y a du sable par terre et de bons cocktails sur les tables. Là, on a enfin pu faire notre mètre de shooters tant attendu. Sauf que notre groupe ne s'est pas coordonné. Pendant que l'une commandait ces quinze shooters au bar, que deux autres ricanaient à une table adjacente et que deux autres fumaient dehors, les trois dernières ont commandé des cocktails. Résultat: on avait beaucoup trop de trucs à boire. Mais, rassemblant tout notre courage, on a quand même tout bu.
Malheureusement, ce "petit verre" a beaucoup nui à notre arrivée au fameux Network. Certaines n'ont pas réellement réussi à l'atteindre, ou alors en étant soutenues (moralement et physiquement) par les autres. Celles qui ont fini par y entrer ont dansé dans tous les sens sur une piste complètement vide et puis ensuite totalement blindée. Notre taxi est bien sagement venu nous chercher à deux heures du matin. Miracle, nous étions au complet, sans autre perte à déclarer qu'un collier et notre dignité.
Résultat, demain c'est la rentrée. J'ai pas envie d'aller me coucher. J'ai pas envie d'y aller demain. J'aime pas mes voisins qui visiblement emménagent à 22 heures un dimanche. Mais je suis ravie d'avoir retrouvée Lille et les amies, qui m'avaient l'une comme l'autre tellement manqué!