Un été devant la télé (2)
Publié le 11 Août 2011
Bon, grosse coupure de presque une semaine, et je n’avais même pas fini ma liste de séries. J’ai une excuse : j’ai passé quelques jours très agréables à Londres, entre soirée déguisée un peu spéciale, comédie musicale, Harry Potter 7 à l’Imax, shopping, et Lego Indiana Jones sur console-trop bien!
Je vous raconte pas comme j'ai flippé ma mère!
Je ne sais pas s’il faut statuer sur son relationship status quand on tient un blog un tiers « culturel », un tiers 3615 ma vie et un tiers n’importe quoi. En même temps, comme le nombre de mes chers lecteurs se comptent sur le doigt d’une main, ceux qui sont intéressés peuvent m’écrire en privé. Mais lâchez des coms quand même.
Je termine donc ici ma liste de bonnes séries pour occuper les longues soirées pluvieuses d’août. Suggestions bienvenues !
Les séries super hype
Quand on en parle, c’est entre initiés. On se repasse les meilleures blagues comme des adresses branchées. Mentionner une scène d’un épisode vous fait aussitôt passer du côté des gens fréquentables, cool, bref, de vrais hipsters.
Community (deux saisons, la troisième en septembre)
Toutes les universités américaines n’ont pas des élèves aussi brillants que ceux de Yale ou un campus verdoyant avec des palmiers et de belles fraternités/sororités. Il y a aussi des universités comme Greendale Community College, c'est-à-dire une université « locale » du Colorado. Une bande d’étudiants mal assortie se forme à la rentrée, composée entre autres d’un avocat beau gosse véreux, d’une militante blonde sexuellement libérée, d’un retraité légèrement raciste et un jeune Palestinien fana de séries télé, qui est aussi le narrateur. Community, c’est la télé qui regarde le reste des médias : les mises en abyme, les clins d’œil et les parodies sont partout. Mention spéciale à l’épisode qui rend hommage aux films de zombie, hilarant !
Parks and Recreation (trois saisons)
Je voue un culte à la série anglaise The Office, absolument parfaite, avec l’incroyable Ricky Gervais dans le rôle du boss atroce. Parks and Recreation est une série américaine qui reprend le même mode de narration, où les personnages s’adressent à la caméra comme s’ils étaient filmés pour un documentaire. On y suit Leslie Knope, interprétée par Amy Poehler, une ancienne du Saturday Night Live. Elle travaille au département Parcs et loisirs d’une petite ville de l’Indiana. Difficile d’en dire plus, car comme dans The Office, il s’agit plus de suivre le quotidien du bureau et les petits travers des uns et des autres. Assez étrange, on s’attache rapidement à cette série atypique, à l’humour grinçant.
Les années lycée
Il y a beaucoup de façons de vivre ses années lycée. Etiez-vous la fille qui n’avait pas de seins, la fille qui avait des seins énormes ? Le garçon tout boutonneux ou celui qui n’était bon qu’en sport ? Ou tout simplement un élève lambda, désespéré mais ravi d’être dans la norme ? Ces séries vous rappelleront des souvenirs (ou pas).
Glee (deux saisons, une troisième à venir)
Faut-il encore la présenter ? Une high school, un club de chant moribond, un jeune prof d’espagnol surmotivé, des élèves divers et variés mais tous incroyablement talentueux. Et tout plein de rebondissements teen spirit, du genre une cheerleader enceinte et une nerd qui sort avec le capitaine de l’équipe de foot. Ne pas être allergique au format très musical, ça chante/danse toutes les deux minutes, sur des reprises plus ou moins inspirées mais globalement réussies. Le tout est très bien ficelé même si un peu niais. Ne boudons pas notre plaisir !
Freaks & Geeks (une saison, mythique)
C’est l’anti-Glee. C’est génial. Et ça date de 1999. Mais comme ça se passe au début des années 80 à Detroit, ce n’est pas grave que ce soit vieux. La série a été produite par Judd Apatow, une valeur sûre de la comédie US. Lindsay, une grosse nerd qui fait partie de l’équipe des « mathlètes », se met à traîner avec une bande de « freaks », des marginaux qui fument des joints et rêvent d’être des rockstars ou des chômeurs. James Franco, Seth Rogen, Jason Segel (HIMYM), Busy Philipps (Cougar Town) : des freaks comme ça, on voudrait tous devenir un des leurs. Le petit frère de Lindsay, Sam, est considéré comme un geek, ainsi que ses deux meilleurs amis. De ce côté-là de la high school, ce n’est ni le monde merveilleux de mon petit poney, ni l’horreur totale. Une adolescence normale, en demi-teinte, où les parents sont relous parce qu’ils obligent à dîner à table et où le premier smack au ciné est un moment magique. Les dialogues sont excellents, tout comme les acteurs. Le rythme est bien maîtrisé et l’humour subtil. Une série qui devient vite une préférée.
Deux séries super cool mais qui n’ont rien en commun, mais je veux vous en parler quand même
Parce que tout ne va pas toujours par deux. Idéalement je devrais éditer mon précédent article pour les ranger dans les catégories appropriées, mais j’ai la flemme.
The Walking Dead (une saison, la deuxième en Octobre)
A l’origine, The Walking Dead est un comic book dont la publication est toujours en cours. Le scénariste Robert Kirkman a adapté le début en série télé, avec quelques modifications de l’histoire, mais de façon plutôt réussie. Dans un monde post-invasion de zombies, des survivants survivent. Presque classique, mais efficace. Rythmée, assez flippante, avec du suspense mais aussi de vrais personnages avec de vrais morceaux d'humain dedans. Vivement la suite !
Modern family (deux saisons, une troisième à venir)
Même principe que dans The Office ou Parks and Recreation : les membres de cette famille étendue et recomposée s’adressent à la caméra. Décidément, j’aime. Cette série américaine est tout simplement hilarante. Certains des épisodes m’ont fait pleurer de rire. On suit trois cellules familiales à la fois : un homme de soixante ans remarié à une Colombienne qui a déjà un fils préado, un couple de relativement jeunes parents et leurs trois enfants, et un couple d’homosexuels qui viennent d’adopter une petite Vietnamienne. L’intrigue paraît classique, mais la liberté de ton, l’humour à la fois universel et piquant, et la réalisation impeccable en font une série assez exceptionnelle. A découvrir d’urgence, ou à revoir encore et encore…
Je vous l’avais promis la dernière fois, et puis vendredi soir est arrivé beaucoup trop vite : voici une petite liste de real tv shows qui risquent de vous faire passer de bonnes soirées lose, pelotonné sur le canapé, à apostropher votre écran, à rire comme une hyène ou à faire des face palms.
The Apprentice (onze saisons)
Donald Trump, ça vous dit forcément quelque chose. Ce milliardaire américain un peu mégalo ne fait pas l’unanimité, mais son nom est synonyme de self made man, de succès colossal et de sens inné du business. Comme il n’est pas chien, il recrute un nouvel apprenti chaque année, parmi seize candidats aux dents longues qui s’affrontent sur des épreuves « corporate ». Exemples : assurer la logistique d’une soirée de livraisons de pizza, monter une campagne marketing originale pour une marque d’autobronzants, tourner une pub pour une marque de déodorant… Même sans culture « école de commerce », je pense qu’on peut apprécier ce programme, car on demande surtout aux candidats de faire preuve de bon sens et d’esprit d’équipe. Les règlements de compte à la fin de chaque émission sont géniaux. Je suis accro !
Bad girls’club (sept saisons, une huitième sous peu)
Attention, on s’approche du fond. Sept jeunes femmes sont étiquetées « bad girls » à cause de leurs problèmes de drogues, de promiscuité sexuelle, d’anger management ou juste de leurs goûts vestimentaires. On les filme donc pendant trois mois alors qu’elles vivent ensemble dans une grande maison. A nous les crises de nerfs, les coquards, les insultes colorées et les mecs tatoués et musculeux qui défilent dans le jacuzzi. Pensez à baisser le son avant de regarder, le volume sonore est très élevé et peut faire mal au crâne !
Jersey Shore (trois saisons, la quatrième vient de commencer- Oh my God you guys !!!!)
I love you, MTV. Le principe est simple : prenez quatre filles et quatre mecs incultes, attachants, un peu bébêtes, sexuellement morts de faim, et payez-les à faire la fête. Avec un litre de vodka par personne, la soirée (et l’émission) deviennent tout de suite plus intéressantes. Ca vomit, ça choppe, ça hurle, ça se bat, ça se balade à poil, bref, c’est beaucoup trop cool. Plein d’acronymes super classes à attraper au vol en VO : DTF (Down To Fuck, se dit de sa choppe quand on la sent prête à passer à la casserole) ; GTL (Gym Tanning Laundry, Gym UV Lessive, ce qui constitue l’essentiel de leurs journées)…