Uncharted 4

Publié le 28 Juin 2016

Bon, je sais que l’article de dimanche soir était un peu lourd à digérer. Beaucoup de sentiments, de mélancolie, de feels comme disent les Anglais cools. Il est mardi et me revoilà avec un autre article. Je sais, je sais, vous vous demandez : « Mais Nombre Premier, serais-tu

a) malade

b) encore au boulot bien tard le soir

c) pleine d’une rare énergie créatrice qui te conduira sans hésiter à la rédaction de l’œuvre littéraire de la décennie ?

Eh bien ni l’un ni l’autre, mes braves. Il y avait aussi la réponse d), qui est « on s’en fout de ton rythme de publication et on s’en tamponne de ce blog », mais j’ai préféré ne pas la proposer.

Bref, comme je vous disais, je reposte aujourd’hui car je suis chez moi. Mon co-humain a récemment acheté Uncharted 4 (que voulez-vous, il est Ecossais et donc très pingre, il a attendu que le jeu soit en solde), et il y joue tous les soirs avec son meilleur ami Kyle qui vit au Canada. En ce moment même, il est avachi sur le canapé du salon, les yeux rivés sur l’écran, en train de chuchoter fiévreusement dans son micro-casque à propos de mecs à flinguer et de stratégie d’équipe à adopter. Je n’ai pas le cœur de le priver de son joujou et après tout, chacun ses loisirs. J’en profite donc pour me détendre et regarder Jane the Virgin tranquillement dans mon coin. Et pour bloguer, donc.

J’ai vu aujourd’hui quelque part sur les Internets qu’un mec a eu la bonne idée d’auto-publier un roman à propos d’HEC. Intention louable, surtout que « Le Camp » se présente comme une satire sociale féroce. J’ai téléchargé un extrait sur mon Kindle : le mec prend de la coke, organise une sorte de business de la prostitution (Kim Chapiron (La crème de la crème), sors de ce corps) et part dans bon nombre de délires politico-philosophiques que j’ai personnellement trouvés difficiles à suivre. Si quelqu’un a le courage de se taper l’ouvrage en entier (et a 8 euros à perdre), faîtes-moi signe !

Un jour il faudra vraiment qu’on parle (ou pas) des différentes manières de vivre son école de commerce, des 1% des élèves qui passent effectivement leur temps à partouzer sous coke, et du fait que c’est toujours ce un pour cent-là que l’on décrit au cinéma ou dans les bouquins. Quid des mecs qui rendaient toujours leurs travaux de groupe à temps ? Qui rentraient chez leurs parents tous les week-ends ? Quid du major de la promotion « Contrôle de gestion Audit », des élèves qui avaient remporté le jeu de simulation d’entreprise et de ceux qui venaient réellement en amphi de compta le jeudi matin ? Que sont-ils devenus, hein, je vous le demande ? Je suis sûre qu’ils sont très heureux.

Au boulot, c’est bientôt le mois de juillet, alias le mois de la consolidation semestrielle. Ô joie. Mes deux chefs, Grande Schtroumpf et Petite Schtroumpf, sont toutes les deux sur des charbons ardents. Leur chef à elle vient de partir en retraite anticipée et le nouveau est, disons, moins accommodant. Il a parfois même le culot de demander des justificatifs et des explications – un comble ! Comme me l’expliquait Grande Schtroumpf ce matin, « elle n’a pas l’habitude de travailler avec quelqu’un d’aussi pointilleux ». Bizarrement, pour un directeur financier, je dirai que c’est plutôt une qualité.

Je me fais donc agoniser d’insultes selon ses coups de sang et de stress, enfin tout est relatif évidemment. Récemment, j’ai eu droit à :

« Mais on dirait que tu n’as jamais fait de maths financières, c’est pas possible ! »

Bien vu. Même que je ne l’ai mis nulle part sur mon CV. Je peux même préciser ma note au partiel en cette matière : 0,5. Sur 20.

« Tu t’en fous en fait c’est ça ? » Alors que je venais de passer deux heures sur le fichier.

« Tu te rends compte du temps que je passe à essayer de comprendre tes calculs et du temps qu’on perd à échanger des mails… » Et moi alors, le temps que je passe à les faire ? Petite précision : elle est dans le bureau d’à côté mais préfère m’envoyer des mails le plus souvent.

« De toute façon, moi, j’ai jamais rien compris aux calculs actuariels ». C’est bien de l’avouer maintenant, après m’avoir pourrie pendant deux jours à ce sujet.

Bref, le management est nul, mais l’équipe est sympa. Je m’apprête à travailler tous les samedis de juillet et aussi le pont du quatorze (sinon c’est pas drôle), donc je prépare un stock de blagues pour la cantine. J’ai repéré un charmant jeune homme qui travaille dans la filiale allemande sur l’obscur sujet des retraitements du chiffre d’affaires. Il s’appelle Daniel et on a échangé deux mails en anglais. Sur sa profile pic, on dirait Zac Efron mélangé avec Leonardo Di Caprio dans Titanic. J’ai enregistré sa photo et je la regarde de temps à autre pour m’évader.

Il ne fait toujours pas très beau et j’espère qu’un jour on aura un semblant d’été. J’ai lu plein de chouettes romans ces derniers temps sur les conseils de Romanthé notamment. Je ferai un post courant juillet au cas où vous cherchez des idées de lecture pour la plage. J’ai des envies d’évasion, de soleil, d’aventures. Probablement à cause d’Uncharted 4, ou alors à cause de la lecture du Grand Marin, de Catherine Poulain, dans lequel ne figure pas vraiment de soleil mais beaucoup de liberté. Voler plus haut que les mouettes, comme elle dit. Voir Valpairaso et Messine et le Kilimandjaro. Faire le canard et laisser l’eau glisser autour de moi.

Je vous embrasse, depuis le fond de mon canapé. A bientôt pour toutes les aventures !

Rédigé par Nombre Premier

Publié dans #Ma life

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