In a series relationship

Publié le 22 Septembre 2011

Mardi soir, je suis allée prendre un verre au sympathique Dédé la Frite, ce repaire de gentils hipsters de la Rive droite. Pintes de blonde et barquettes de frites maison, on s’y sent bien, malgré un service des plus surprenants (mais si on attend quarante-cinq minutes, on finit par être servi !) J’étais avec deux amies d’école de commerce et d’année Erasmus en mode papotage sur tout et rien. Elles m’ont offert deux nouveaux cadeaux d’anniversaire : un roman bien choisi et une place pour l’une des soirées du Paris Burlesque Festival, qui se déroulera à la Bellevilloise du 6 au 9 Octobre. Pour cette troisième édition, le thème est Las Vegas. J’ai trop hâte d’y aller avec mes deux compères !

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L’une de ces deux amies m’a d’ailleurs inspiré ce post. Elle nous a confié qu’en ce moment, elle est in a series relationship. Avec The Office version US.

Tout a commencé il y a deux semaines. Elle était en plein désert affectif, télévisuellement parlant. Elle ne savait pas quoi regarder, il faut dire que c’était encore tôt et que la plupart des séries n’avaient pas encore fait leur rentrée. The Office, elle est tombée dessus un peu par hasard, au détour d’une phrase à une soirée, elle s’est dit « Oui, pourquoi pas, je vais essayer ça. »

Il y en a qui disent que le coup de foudre n’existe pas. C’est faux. Certes, il n’est pas obligé d’avoir lieu à chaque fois. Dans mon cas, après mes deux premières dates avec Community, je suis restée assez sceptique : « Oui, elle est sympa cette série, on s’entend bien et tout, mais ce n’est pas la folie, tu vois ? Je ne hurle pas de rire à ses blagues, elle ne me manque pas atrocement, je ne suis pas super emballée quoi. On verra bien. »

On a bien vu : deux saisons après, je suis sérieusement accro.

Et puis il y a l’OTNI, l’Objet Télévisuel Non Identifié, dont tu penses a priori : « Moi, jamais je pourrai vivre un truc avec une série comme elle. Pas mon genre. Trop vulgaire. Trop snob. Trop sérieuse. Pas crédible. Bo-ring ! »

Et puis paf, The Office UK te tombe dessus quand tu ne t’y attends pas et en un épisode, tu es amoureux pour la vie d’un truc improbable.

Par contre, sur Modern Family ou Misfits: love at first sight. Dans les cinq premières minutes. Une scène ou deux, quelques lignes de dialogue, un décor, des accents, un vocabulaire, un univers, et bim. Ca fait tilt, et sans que tu y puisses quelque chose, tu sais que c’est le début d’une grande histoire.

 

Ma pote, elle a vécu la version coup de foudre, sur The Office US.

En plus, cette série n’est pas nouvelle sur le marché, elle a de la bouteille, de l’expérience, de la maturité. Du coup, tout est allé plus vite. Elles ont enchaîné les dates en vivant la grande passion du début. Ma pote rentrait direct du boulot pour retrouver sa bien-aimée en tête-à-tête. Elle vantait ses mérites à tout le monde. Bref, le truc énervant, le truc qui fait dire à ceux pour qui it’s complicated qu’on ne les y reprendra plus, à s’emballer comme ça pour deux blagues pourries et un scénario moisi.

 

Mardi soir, j’ai senti que toutes les deux, elles ont trouvé leur rythme. Elles se voient très souvent, pour du quality time, des pauses complices et des franches rigolades. Le love quoi. Et comme The Office US entame sa huitième saison, la période bénie du début de relation va durer encore un moment.

 

Parce qu’après la béatitude du départ arrive l’épreuve. C’est un peu comme si ta bien-aimée migrait en Australie. Vous ne vous voyez plus pendant six mois, et c’est dur de tenir le coup. Tu penses à elle, souvent, tu voudrais qu’elle soit là. Tu finis par lui faire des infidélités, dont elle ne te tient pas rigueur puisque vous êtes plutôt en open relationship. Mais pas facile de la remplacer ; tu ne peux pas t’empêcher de comparer toutes tes nouvelles conquêtes à celle qui compte vraiment. Parfois, tu trouves aussi bien, voire mieux, et donc tu te lances dans un joyeux libertinage, en vivant plusieurs histoires en parallèle. Ca met du frisson dans ta vie.

 

Et puis les retrouvailles avec la chère et tendre sont magiques. Tu les attends comme une ado. Tu as entouré la date sur le calendrier avec un gros cœur rouge.

Ce soir, je retrouve Glee et Modern Family. Un PQR et une vraie love story, pour illustrer.

Tonight’s gonna be a good night !

Rédigé par Nombre Premier

Publié dans #Films TV Books & Music

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