Vive la chanson française

Publié le 28 Septembre 2011

Ce matin, dans l'Express, je tombe sur le top 5 des ventes de CDs au premier semestre 2011. C'est une démonstration claire du fait que plus personne en dessous de trente ans n'en achète. Jugez plutôt:

1. Dans l'oeil des Enfoirés 2011 (au secours)

2. Bretonne, de Nolwenn Leroy (je n'arrive toujours pas à comprendre qui est son public. Les toutes jeunes filles qui la trouvent trop belle? Les nostalgiques de la Star Ac? Les gens qui vivent à Quimper?)

3. Alone in iz world, d'Israel Kamakawiwole (mais si, le mec qui a fait un medley d'Over the Rainbow et What a wonderful world!)

4. Jamais seul, de Johnny Halliday (il devait pas arrêter de sortir des disques, lui?)

5. Gloria, des Prêtres (après investigation, il s'agirait de deux prêtres et d'un séminariste qui reprennent des standards du gospel et de la chanson française...)

 

Apparemment, les Français n'aiment pas trop les gens qui chantent en anglais, ou qui ne sont pas Français. En outre, si les djeunz achetaient encore des CDs, on verrait apparaître dans ce classement Riri, Beyoncé ou David Guetta. Hier midi justement, je suis allée à la salle de sport, comme une vraie Jersey Shore girl (sauf que je n’ai pas de survêtement en éponge rose vif). Il y avait quelques Jersey Boys, mais ils n’avaient ni les muscles de Ron, ni la crête capillaire de Pauly, ni le sourire flippant de Mike, donc j’ai dû chercher une autre distraction. Sur des écrans accrochés au mur, Fitness Truc (mon club de sport) diffuse en boucle des clips de chansons « qui bougent ». Et là, il y avait le clip de Little Bad Girl, par David Guetta featuring Ludacris featuring Taio Cruz. Oulà, est ce bien raisonnable, tous ces guest stars ? On attend beaucoup de la chanson du coup (enfin, on espère juste qu’on pourra l’écouter sans s’arracher les tympans). Mais en fait non, c’est super nul quand même. Et le pire, c’est le clip, ci-dessous.  

Tout commence à 4h50 du matin, sur une plage déserte du bout du monde. Bangkok (au hasard) clubbe à mort, et David, lui, a un orgasme.

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C’est la Endless night, des gens dansent en agitant des tubes de néon, trop une ambiance de folie, donc forcément, David, il n’en peut plus. Il tripote frénétiquement les bitoniaux devant lui, pour rajouter des « bidibipbip » à sa chanson (et parce qu'il vise l'orgasme multiple).

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Pendant ce temps, Taio Cruz erre d’un air pervers sur le dance-floor et mate le cul des filles (mais discrètement, vu qu'il a gardé ses lunettes de soleil).

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David est tellement à fond dans son truc qu’il en a la mémèche qui vole.

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Re-tripotage de bitoniau, d’avant en arrière, langoureusement.

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Ah, Taio vient de repérer une donzelle à son goût. Il faut dire que c’était dur de la rater, elle a un collier d’ampoules rouges autour du cou. D7.JPG

Tout à coup, David sort son Sony Ericsson © (vous avez bien vu la marque, c’est bon ?)

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Quel coquin ce David, apparemment son truc c’est de filmer pendant…

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David a repéré son copaing Taio dans la foule ! Coucou !

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Mais soudain, il se passe quelque chose d’horrible : le soleil menace de se lever. Cela va couper court à la Endless Night! David saisit toute l’ampleur du problème.

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Du coup, il court de toute la force de ses petites jambes, suivi par tous les fêtards de la boîte. Ensemble, grâce à un dérapé du plus bel effet, ils arrivent à… inverser la rotation de la Terre. David, maître du temps.

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Mais… mais je suis Dieu !, se dit David.

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Son disciple Ludacris s’empresse de propager la bonne parole.

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Du coup, David est persuadé qu'il a des pouvoirs comme dans Harry Potter, mais sans baguette magique: "Accio vodka-tonic!"

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Mais... Que se passe-t-il? Oh non ! Regarde derrière toi, David !

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Zut, le soleil se lève quand même, malgré tout ce vaudou et cette suspension momentanée des lois de la gravité. Ne sois pas trop déçu, David, il se recouchera ce soir!

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Rédigé par Nombre Premier

Publié dans #Films TV Books & Music

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